De Dunkerque à Douai en passant par Douvrin, les trois gigafactories françaises de batteries dessinent la carte d’une future « vallée de l’électrique ». Peu à peu, c’est tout un écosystème qui se met en place
Première région automobile de France avec sept sites constructeurs et près de 30 % de la production nationale de véhicules, les Hauts-de-France devraient conserver cette position enviable avec la « vallée de l’électrique » qui se dessine. A Douvrin, ACC sera en effet la première gigafactory à être opérationnelle courant d’année 2023. Elle sera suivie par l’entreprise chinoise AESC Envision basée à Douai puis de Verkor à Dunkerque. En 2030, les trois sites devraient déployer une puissance de production de 100 GWhs et compter 6.500 emplois directs. Il faut pour cela que tout un écosystème composé de centres de recherche, d’universités et de start-ups se crée. Un réseau d’acteurs d’ores et déjà mobilisé et ce, particulièrement dans les communautés d’agglomération de Lens-Lien et Béthune-Bruay Artois Lys Romane.
Au cœur de l’ambitieux projet de la Vallée de l’électrique, se trouvent ACC dont l’ambition est de devenir le leader européen des batteries automobiles et Renault EletriCity avec un projet industriel qui fédère trois usines Renault (Douai, MCA Maubeuge et STA Ruitz). Côté formation et recherche, le campus universitaire de Béthune est également un allié de poids avec sa Faculté de sciences appliquées, son IUT et ses 4 laboratoires de recherche dont un, le LSEE, spécialisé en ingénierie électrique. Près de 200 professeurs forment sur le campus 2 250 étudiants et notamment des futurs diplômés en génie électrique, en maintenance des systèmes industriels, de production et d’énergie ou encore en électronique, énergie électrique et automatique. ACC et Renault EletriCity peuvent également compter sur 2 laboratoires indépendants de premier plan basés à Bruay-la-Buissière : le CRITT M2A, qui a investi 16 millions d’euros dans la création d’un centre de test dédié à l’électrique et le CREPIM, acteur incontournable au niveau européen qui développe, teste, et certifie des formulations résistantes au feu. Enfin, la Région des Hauts-de-France et de nombreux acteurs régionaux tels que l’ARIA, Association Régionale de l’Industrie Automobile, Itrans, pôle de compétitivité consacré aux transports terrestres durables et à la logistique, Meddee, cluster en génie électrique, l’UIMM, le CEA Tech, … se coordonnent pour accompagner la transition électrique de la filière automobile et faire émerger les nouveaux projets. Les batteries nouvelle génération, les composants, le recyclage, les bornes de recharges sont autant d’opportunités sur lesquelles il s’agit de se positionner rapidement.